Des productions plébiscitées par les consommateurs
Les brebis, un appel aux nouvelles générations
Le principal sujet de préoccupation aujourd’hui pour nos filières est le renouvellement des générations. 60 % des éleveurs de brebis ont plus de 50 ans. Cela est d’autant plus nécessaire que les consommateurs sont en demande : ils plébiscitent les produits à base de lait de brebis et réclament de la viande d’agneau française !
Aujourd’hui, les brebis font 1/3 du revenu agricole de l’Aveyron. Les labellisations et productions de qualité apportent une valorisation essentielle. Les soutiens de la PAC complètent nécessairement les revenus des fermes. Après des années difficiles, il faut reconnaître que les productions ovines se portent bien : 82 % des fermes produisant des agneaux sous la mère et 90 % des fermes produisant du lait de brebis ont une santé financière que l’on peut qualifier d’équilibrée ou de sereine.
Santé financière des exploitations.
Chiffres Agri’scopie Chambre d’Agriculture-CER Occitanie 2017. Classification établie à partir des données comptables 2016.
Lait de brebis :
Viande d’agneau :
Pour maintenir la vie sur tous les territoires, une bonne densité agricole est indispensable. Indispensable pour les entreprises qui sont directement en lien avec les fermes (bâtiments, matériels, soins aux animaux, transformation des viandes et des fromages, commercialisation,…). Indispensable pour le confort de vie des paysans (remplacements, entraide,…). Indispensable aussi pour les services et la vie rurale (écoles, services de santé,…).
Pour répondre à cette problématique, les organisations nationales agricoles ont engagé depuis 2015 le programme « Inn’Ovin » qui est destiné à promouvoir l’installation des jeunes dans les filières ovines.
Les conséquences du Brexit risquent de se faire sentir Aveyron…
Le cycle naturel de la brebis et la tradition de Pâques engendrent chaque année une hausse de production et de consommation de viande d’agneau en mars. Mais en 2019, mars sonnera la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et certainement du marché commun. Les conséquences du Brexit risquent de se faire sentir Aveyron…
Pourquoi ? Les éleveurs de brebis français, (ceux qui font de l’agneau élevé sous la mère, et ceux qui font du lait de brebis et des « agneaux de Roquefort »), produisent seulement 40 % de la consommation française. 30 % des agneaux consommés en France viennent du Royaume-Uni, 30 % viennent d’ailleurs (Europe de l’est, Nouvelle-Zélande,…). Un Brexit « hard » pourrait venir imposer de nouvelles conditions douanières à toute marchandise entrant dans le marché unique européen, venant déstabiliser un marché déjà très sensible à cette période de l’année. A ce stade des négociations, 5 mois avant le terme annoncé, les éleveurs n’ont aucune lisibilité.